Rejoindre un itinéraire
Si les rollers sont faciles à emporter dans les trains ou les cars en France, pour les vélos cela se complique et pour ceux aux dimensions plus importantes comme les tandems ou même les remorques, cela devient beaucoup plus difficile. Avec la nouvelle répartition des compétences, les Régions et les autorités organisatrices des transports (AOT) reprennent l’organisation des transports par car, TER et autres.
La multimodalité est à encourager, avec un usage des voies vertes et véloroutes autant en mobilité quotidienne qu’en mode loisirs.
En train
En France, voyager avec son vélo est possible : payant et sur réservation dans les TGV et les trains grandes lignes ; et gratuit (pour le vélo) dans la plupart des TER. Si dans certain cas l’expédition des vélos est possible, c’est une option qui coûte cher.
Les TGV, deux possibilités :
- Vélo non démonté, sur réservation, tarif de 10€ sur les TGV.
Mais dans les faits, peu de ligne TGV permettent le transport des vélos non démontés, du moins de façon régulière. La SNCF offre des possibilités en fonction des saisons et des horaires de la journée. Par exemple le premier TGV très tôt en matinée qui est peu fréquenté, proposera des places vélos, mais pas sur le reste de la journée. - Vélo démonté et rangé dans une housse : il est considéré comme un bagage à main (120 x 90 cm max), son transport est gratuit et possible dans tous les TGV et les trains en général.
Les trains Intercités
Le transport est possible sur tous les trains, le type de compartiment diffère en fonction du type de rame (vélo suspendu ou pas, ou dans un compartiment spécifique bagages/vélos), le service est payant sur certaines lignes, gratuit sur d’autres, avec ou sans réservation.
Ici la carte des Intercités acceptant les vélos.
Les trains Intercités de nuit
Quelques destinations sont encore desservies par les trains de nuit, c’est une bonne solution pour économiser une journée de voyage et traverser la France sans le souci des correspondances. Le transport des vélos y est une option payante. La carte indique les destinations des Intercités de nuit (en mauve).
Réservation : Oui SNCF vous permettra de réserver sur les TGV, Intercités et TER partout en France. Lors de la réservation, une option permet de préciser si l’on voyage avec son vélo (non démonté). Par contre l’algorithme de recherche ne vous trouvera pas toujours une solution avec votre vélo, il vous faudra bien souvent découper vous même votre trajet.
Les TER Transport Express Régional
La France est découpée en 11 régions. Chacune pratique sa politique de transport, plus ou moins favorable aux vélos, les réseaux TER et les règles y diffèrent légèrement. On aura parfois des difficultés, sur les distributeurs, à prendre un billet à cheval sur 2 régions.
Les vélos y sont acceptés, gratuitement, sans réservation. Par contre le nombre de place étant limité, les règles précisent bien « en fonction des places disponibles » ce qui en période d’affluence pose problème et ne permet pas l’assurance d’un départ. Les contrôleurs étant responsables de la sécurité des usagers, ils peuvent vous interdire d’embarquer.
Les vélos spéciaux (tandems, trikes, remorques …) y sont interdits.
Conseils : Le civisme et l’amabilité envers les contrôleurs permettent bien souvent de dépasser ces restrictions en cas de surcharge, comme pour les vélos spéciaux (mais pas toujours…).
Billets TER sur les distributeurs, aux guichets ou en ligne Les billets TER en ligne. L’emport des vélos est gratuit et sans réservation.
Les Intercités Eco sont peu connus mais ils permettent de relier la plupart des grandes villes entre-elles avec des tarifs avantageux, et qui dit Intercités dit emplacements pour vélos, payants ou pas en fonction du trajet choisi.
Pendant la saison estivale un TER spécial « Loire à Vélo” circule entre les grandes villes du Val de Loire. Le site permet la réservation de billet sur tous les trains qui desservent le Val de Loire et qui transportent les vélos.
Vous trouverez de nombreuses informations sur le site officiel de la SNCF ici. Ainsi que les détails du transport des vélos dans les trains sur Wikipédia.
En Europe
Aller voir ce qui ce passe en Europe est inspirant. Les conditions sont souvent plus faciles à l’intérieur d’un même pays, quelques difficultés parfois entre deux pays. En revanche, il faut souvent payer pour voyager avec son vélo, mais il s’agit en général d’une réservation qui garantit une place.
Le site de la Deutsche Bahn est incontournable pour le voyageur à vélo, une option « N’afficher que les relations avec transport de vélos » permet de sélectionner uniquement les trains qui acceptent les vélos non démontés, il propose aussi des combinaisons avec plus de 2 correspondances, pas uniquement pour l’Allemagne mais aussi pour l’Europe, combinaisons que ne propose pas le site SNCF.
Les mêmes possibilités sont proposées par le site autrichien, Austrian Federal Railways (en anglais) ou le site suisse SBB/CFF. Mais ils n’offrent pas la possibilité d’acheter des billets intérieurs français, pour lesquels il faut revenir sur un site français.
Astuce : Trainline permet d’acheter des billets de train pour l’Europe entière. Le site est très simple d’utilisation et très rapide. Par contre il ne permet pas le choix vélo pour sa recherche, mais la réservation vélo sera affichée si elle existe pour le train choisi (si le train accepte gratuitement les vélos sans réservation, il est possible qu’aucune information ne figure, en particulier hors de France).
Consultez la page d’information « Prendre son vélo » pour tout savoir sur le transport des vélos à bord des trains et comment réserver pour son vélo avec Trainline.
L’AF3V s’est associée au Collectif Train et à CyclotransEurop; localement, des délégués AF3V interpellent les autorités organisatrices des transports qui observent un afflux de vélo dans les trains. Déjà le train grandes lignes Thalys évolue et proposera à partir de Janvier 2020 deux places par rame pour les vélos non démontés dans les nouvelles rames Ruby. Les commandes de rames à partir de 2019 devraient compter des places pour les vélos, à l’instar des Intercités qui devraient en compter dix.
Malgré les difficultés rencontrées, il est important de continuer à prendre le train avec les vélos pour montrer le besoin d’espaces dédiés aux vélos et trouver ensemble des réponses adaptées.
A partir du 1er janvier 2020, la SNCF pourra avoir des concurrents sur le trafic intérieur en France. Cette ouverture à la concurrence pourra amener des changements pour l’emport des vélos.
En car et en bus
Le car – excepté en soute – n’a pendant longtemps pas proposé de solution pour l’emport des vélos en France. Les régions touristiques (Occitanie, Nouvelle Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes) ont proposé les premières des offres de transports de vélo sur des racks à l’arrière des cars ; elles se limitent en général aux deux mois d’été mais quelques nouvelles initiatives à l’année sont à montrer en exemple. Toutefois, une règle existe, plus ou moins implicite, de « deux vélos au maximum en soute sous réserve de place, à vos risques et périls ».
En Auvergne – Rhône – Alpes par exemple, depuis 2019, la prise en charge des vélo se développe en Isère avec 14 lignes régulières de Transisère, dont les cars ont été équipés de racks à l’arrière pour emporter 6 vélos, avec possibilité d’en mettre d’autres sous réserve de place dans la soute. Une charte d’utilisation des porte-vélos a été établie. Une dizaine de lignes gérées par la Région elle-même car trans-départementale acceptent les vélos (2-3) sur réservation 48h avant. Certaines compagnies de cars sur les grandes lignes sont susceptibles de recevoir des vélos sur réservation et moyennant paiement.
En bateau et bac
Ce moyen de transport permet d’écourter votre itinéraire ou d’éviter une zone de trafic trop dense. La géographie de la France peut rallonger les itinéraires face à des lacs, fleuves, estuaires ou golfs.
Il en existe par exemple en Bretagne (golf du Morbihan), en Loire-Atlantique (pour traverser la Loire), en Gironde (bassin d’Arcachon), en Savoie ( lac du Bourget) et Haute Savoie (lac Léman).
A défaut, il existe parfois un bateau-taxi.
En taxi
Pour accéder aux itinéraires aménagés, sur de petites ou moyennes distances, des taxis proposent de plus en plus souvent leurs services comme au bord du canal du Nivernais, dans le Lubéron, sur la Dolce Via ou ViaRhôna. Ils sont équipés de remorques pouvant accueillir jusqu’à en général six vélos. Adressez-vous aux offices de tourisme.
Quel que soit le moyen de locomotion choisi, renseignez-vous bien avant de partir sur le nombre de vélos acceptés et le prix de la réservation, les périodes d’activités. Vous devriez trouver des informations sur nos descriptions des itinéraires, sachant que l’exhaustivité est difficile à atteindre !
A défaut, si vous avez de la chance, vous pourrez trouver un covoiturage avec votre vélo. Sinon il ne vous reste plus que la voiture ou prévoir des déplacements avec des amis !
Source : AF3V